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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
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Face aux syndicats
Le pouvoir demande une nouvelle trêve sociale

Mercredi 02 Mai 2012
 
 

A l’instar de la communauté internationale, la Côte d'Ivoire a célébré hier, mardi 1er mai, la Fête du Travail, au cours d'une cérémonie officielle qui s'est déroulée à la Primature, en présence du Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio.
C'est en tant «qu'interlocuteur privilégié des travailleurs» au titre de la responsabilité que lui a confiée le président de la République que le chef du gouvernement a présidé cette cérémonie solennelle de la Fête du Travail. Plusieurs présidents d'institutions, des membres du Gouvernement et les principales centrales syndicales y.ont pris part. Devant un monde important de personnalités, le ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, reconnaissant toutefois les difficultés des travailleurs a, cependant plaidé pour une trêve sociale afin de donner une seconde chance à la Côte d'ivoire qui se remet peu à peu de la crise postélectorale qui l'a secouée au lendemain des élections de 2010. «Comme vous le savez, le 1er mai est la commémoration des victoires syndicales obtenues de haute lutte par les travailleurs pour l'amélioration de leurs conditions de travail mais également de leurs conditions de vie. A l'instar de tous les travailleurs du monde entier, ceux de la Côte d'Ivoire se doivent de célébrer cette fête dans la joie, l'allégresse et la paix retrouvée. La fête du travail 2012, intervient 1 an après la crise postélectorale dont les effets ont gravement perturbé le tissu socio économique de notre pays. Cette crise à eu pour conséquence l'augmentation du taux de chômage, la fermeture de nombreuses entreprises, la détérioration des conditions de travail et l'accentuation de la pauvreté», a déclaré Gilbert Kafana Koné avant d'appeler les travailleurs à une trêve sociale afin de consolider les fondamentaux de l'économie suffisamment éprouvée par la crise postélectorale. «Les défis qui nous attendent sur le chemin de la relance économique et de la prospérité sont nombreux et nous invitent à plus de cohésion et de solidarité. C'est à juste titre qu'une trêve sociale nous paraît extrêmement nécessaire au moment où nous consolidons fondamentaux de notre économie afin de donner la chance à notre pays de renouer avec la paix et la prospérité », a-t-il plaidé. Pour le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio qui précise la démarche de son gouvernement, les travailleurs, même si le droit de grève leur est reconnu, il leur faut cependant de la retenue dans leurs revendications. «La Côte d'Ivoire est encore convalescente. Si le droit de grève vous est légitimement reconnu, votre devoir de fils de ce pays vous commande la retenue, afin d'éviter de compromettre les efforts déployés par tous les ivoiriens pour parvenir la relative normalité que nous connaissons en ce moment », a expliqué le Premier ministre qui souhaite également un renouvellement du protocole d'accord portant trêve sociale. «Cette trêve que nous appelons de tous nos vœux, permettra de donner un souffle nouveau aux entreprises et d'attirer l'investissement dans notre pays», a indiqué le chef du gouvernement qui invite tous à un dialogue social dynamique qui favorise la sérénité dans les échanges. «Ensemble, nous devons revitaliser le dialogue social par une communication dynamique et persuasive qui favorise la sérénité dans les échanges entre les partenaires sociaux et l'Etat, pour construire le progrès social », a souligné Jeannot Ahoussou Kouadio. Mais bien avant cette intervention du premier ministre, Joseph Ebagnérin, secrétaire général adjoint de l'union des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) et Soro Mamadou de la centrale humanisme avaient déjà affirmé son soutien au gouvernement. Pour le premier cité, il faut pardonner "car continuer de gémir sur tous nos malheurs, explique M. Ebagnérin, serait le plus sûr moyen d'en attirer d'autres." Pour l'Ugtci, il faut un dialogue franc sans injure afin de parvenir à une vraie réconciliation entre ivoiriens. « La commission dialogue, vérité et réconciliation, nous y aidera, mais cette fois-ci, que toutes les vérités soient dites et que nous puissions, non pas parler, mais nous parler franchement sans baigner dans l'injure, car rester courtois n'enlève en rien la profondeur des propos, bien au contraire. Tous, devrions pouvoir retenir que la parole est une arme redoutable dont on guérit difficilement des blessures », a-t-il averti.

Jules Eugène N'Da
e.nda@lonouvelle.org


L'Ugtci dénonce la cherté de la vie et la rupture du dialogue

Réunis, en effet, à l'auditorium de lai Bourse du travail de Treichville, " salle Adiko Niamkey" des centaines de travailleurs regroupés au sein de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) ont saisi la journée du 1er mai commémorant la fête du Travail pour formuler leurs doléances au gouvernement. « Je voudrais interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de restaurer sans délai, le dialogue social, afin de permettre aux partenaires sociaux, de contribuer à la mise en œuvre harmonieuse du projet de société du président de la République », a déclaré le secrétaire de l'UGTCI, le doyen Adé Mensah, déplorant le fait que les travailleurs, depuis quelques temps ne sont plus associés aux prises de décisions, par le gouvernement. M. Mensah a souhaité également voir La question « très sensible de la Mugefci » inscrite au nombre des urgences autour de la table des discussions au sommet de l'Etat. L'actualité brûlante et lancinante de la cherté de la vie a suscité, par ailleurs, l'émoi des travailleurs qui l'ont manifesté à travers des approbations stridentes dans la salle Adlko Nlamkey. A ce sujet, les porte paroles des syndicalistes qui se sont tour à tour succédés au pupitre ont exigé la baisse du prix de l'eau, de l'électricité, du transport, du téléphone, du gaz, de l'huile, du lait, de la viande, etc. ; le contrôle effectif des prix des denrées sur le territoire national, le réajustement des salaires!...) ainsi que la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) désormais à 60.000 FCFA. Selon les travailleurs, « la lutte contre la vie chère prônée par le gouvernement n'a eu aucun impact significatif sur le terrain ». De même, les « rackets des Frci sur les routes aurait une incidence fâcheuse sur la hausse des prix des denrées alimentaires », ont cru savoir les syndicalistes. La commémoration du 1er Mai à la Bourse du travail a été aussi l'occasion pour les femmes de revendiquer « la révision du dispositif portant fixation de l'impôt général sur le revenu (IGR) imposés aux femmes ». Non sans demander avec Insistance « la mise en place d'un fonds de garantie, pour la régulation de leurs activités agricoles, artisanales et commerciales. » Devant cette pléthore de requêtes, qui ont pour seul dessein le bien- être social des travailleurs Ivoiriens, le gouvernement s'est voulu rassurant. Ainsi, au nom du ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, M. Adama Coulibaly (qui a placé cette fête sous le signe de l'unité et de l'espérance) a traduit l'engagement ferme du gouvernement à œuvrer pour le bonheur des travailleurs « sur la base de la confiance mutuelle». En plus du maire de Treichvllle, François Amichia, des représentants du monde du travail se sont associés à cette cérémonie officielle en hommage à tous les travailleurs du monde.

 

Cybèle Athangba
 
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